- Communiqué de presse
- Economie
15 septembre 2023
En 2022, la masse salariale du secteur privé augmente de 8,7 %, dynamisée par la progression des effectifs salariés et l’inflation
En 2022, la masse salariale (soumise à cotisations sociales) du secteur privé en France – Métropole et Drom – s’établit à 665 milliards d’euros. Sur un an, elle enregistre une hausse de 8,7 %, portée par la hausse du salaire moyen par tête (SMPT), en lien avec l’inflation, et celle des effectifs salariés. En 2021, elle avait progressé de 9,0 % dans un contexte de reprise après une année marquée par la crise Covid. En prenant en compte les primes exceptionnelles ‒ prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa), prime Covid et prime de partage de la valeur (PPV) ‒ l’augmentation de la masse salariale atteint 9,2 % en 2022 (après + 8,7 % en 2021). Le recours au chômage partiel, dont les indemnités (non soumises à cotisations sociales) représentaient encore 1,7 % de la masse salariale en 2021, est revenu à son niveau d’avant-crise (0,2 % de la masse salariale en 2022). Sa La prise en compte de ces indemnités ramène la hausse de la masse salariale de 8,7 % à 7,1 % (tableau 1).
Le SMPT progresse de 5,2 % en 2022 (+ 5,7 % avec les primes exceptionnelles), après + 5,7 % en 2021 (+ 5,4 % avec les primes), tandis que les prix à la consommation s’accroissent de 5,3 %, après + 1,6 % en 2021. La hausse du SMPT est en partie liée à la baisse du recours au chômage partiel, dont les indemnités ne sont pas intégrées au SMPT car non soumises à cotisations sociales. Leur prise en compte ramène la hausse du SMPT à + 3,7 %. Ainsi, une fois neutralisé l’effet chômage partiel, le pouvoir d’achat du SMPT ressort en baisse de 1,6 point (1,1 point si l’on intègre les primes exceptionnelles).
En 2022, le secteur privé compte 19,9 millions de salariés en moyenne annuelle, soit 638 000 postes de plus qu’en 2021 (+ 3,3 %, après + 3,1 % l’année précédente). Cette légère accélération est portée par l’industrie et le secteur tertiaire hors intérim.
Les effectifs intérimaires augmentent à un rythme moins soutenu qu’en 2021 : + 4,6 % (soit + 35 900 postes), après + 19,3 % en 2021. Dans l’industrie, les effectifs salariés sont en hausse de + 1,2 % (soit + 38 200 postes), après + 0,1 % en 2021. Les effectifs salariés de la construction ralentissent à + 1,4 % (soit + 2 300 postes), après + 2,6 % en 2021. Les effectifs du tertiaire hors intérim accélèrent en 2022 : + 3,9 % (soit + 534 000 postes), après + 2,9 % l’année précédente. Le secteur est porté par le dynamisme de l’hébergement-restauration, des arts, spectacles et activités récréatives, poursuivant l’élan retrouvé après la crise Covid.
Les effectifs sont en hausse dans toutes les régions, avec des augmentations comprises entre 2,0 % en Bourgogne-Franche-Comté et 5,4 % à La Réunion. La progression est plus forte sur la façade méditerranéenne, en Île-de-France et dans les Drom, et en revanche plus mesurée dans le quart nord-est de la métropole.